Dans ce cas les micros étaient à des positions fixes sur scène étant donné que l’action se déroule en un nombre limité d’endroits. La spatialisation ici se fait en dupliquant des voies ou des prémix avec des délais différents assignés aux voies de sortie.
La scénographie de cette pièce musicale ne se prête pas naturellement à une homogénéité de la diffusion acoustique. En effet l’orchestre est placé sur scène complètement à cour. Le chœur est à l’opposé, à jardin. Et l’action principale se déroule sur un podium central, un carré de 3m de côté avec un coin dirigé vers le public.
L’objectif ici est d’offrir le maximum de présence et de détail sans faire entendre la sonorisation.
Le plan de diffusion comprend une face avec un point central. En général une paire de side-fills pour compléter au parterre à mi-distance et 4 à 6 front-fills pour les premiers rangs. En l’absence d’instruments descendant très bas dans le grave, les enceintes jouent en large bande plutôt que filtrées à 100Hz et avec un renfort de grave.
Chaque instrument de l’orchestre de chambre est repris par un micro (cardio ou hypercardio) placé à une distance de 30cm et 80cm. Il y a évidemment de la diaphonie. Il convient donc d’aligner les délais de chaque entrée pour minimiser les filtres en peigne au sein du prémix stéréo de l’orchestre.
Ce prémix est réinjecté en tête de tranche soit par le biais du patch s’il le permet (DiGiCo, Midas Pro) soit par des sorties et entrées si il y en a en nombre suffisant sur la console. Les micros des podiums au centre et à l’extrême jardin et ceux du chœur sont dédoublés ou réinjectés par le patch. Chaque copie reçoit un délai croissant.
Les enceintes les plus proches de la source reçoivent le signal avec le moins de délai et inversement celles les plus loin des sources celui avec le plus de délai.
Les retours de réverb’ et la diffusion des bandes se fait dans le calage normal du système sans délai supplémentaire. Il est important de commencer le travail de mise en phase des enceintes pour permettre d’avoir une diffusion « classique » en plus de la diffusion en synthèse de front d’onde.
Cette technique permet de gagner davantage de niveau sans révéler la présence de la sonorisation qu’une approche classique uniquement basée sur le panoramique. De plus où que l’on se place dans la salle, on perçoit la sonorisation des sources en accord avec leur son acoustique.