
Depuis le début de l’année 2018, nous avons eu l’occasion de mettre en oeuvre la WFS sur des concerts dans des circonstances assez variées : petites et grandes salles plus ou moins prévues pour de la musique, des scènes en extérieur… des petites formations et d’autres plus imposantes… des instruments acoustiques, électriques et électroniques…

Concert de musiques du cinéma italien dans l’auditorium des St Pierre des Cuisines. Petit défi : sonoriser dans un lieu avec une acoustique très riche un petit orchestre avec cordes, cuivres, percussions et chanteurs lyriques. Au programme les compositions de Ennio Moricone, Nino Rota et bien d’autres.
Sept enceintes pour l’antenne du bas (4,5″), quatre pour celle du haut (8″) et une paire de subs en 15″ suffisaient pour cet auditorium de 300 place avec un gradin très pentu.




Huitième édition du festival Baignade Interdite, le petit bassin est converti à la WFS pour accueillir des projets très variés :
Diatribe and Horns – Un grand ensemble de dub expérimental avec une section de cuivres. Grosses basses (malgré la réputation de la WFS de ne pas être la plus efficace de ce côté) et des arrangements faciles à suivre avec la spatialisation.
Seward – Pop expérimentale barcelonaise avec une heure pour tout mettre en place, cinq minutes pour un premier morceau en line-check et c’est parti ! Qui a dit que la WFS était longue à mettre en place ?
You|Me de Kim Myhr – un ensemble de 4 guitaristes et 3 batteurs-percussionistes qui jouent une musique répétitive qui se développe sur de longs morceaux. Normalement on se bat toujours un peu quand on doit mélanger cinq fois les mêmes timbres d’instrument, c’est vite de la bouillie. En WFS la séparation des sources par la localisation des sons dans l’espace permet de laisser tous les timbres intacts puisque les oreilles des spectateurs peuvent aller chercher les différentes guitares et apprécier les différentes couches instrumentales.
Vacarme – un violoncelle et deux violonistes pour une musique intimiste en pleine soirée, coincée entre deux groupes qui font nettement plus de bruit et un public très bavard à cette heure déjà tardive.
Société étrange – trois gauchers, ça doit être ça une société étrange…



La façade était en WFS avec 6 enceintes (10″ avec pavillon trapézoïdal) et le reste des haut-parleurs sur les côtés et l’arrières n’étaient pas en nombre suffisant pour permettre la localisation précise, mais ils étaient « calés » temporellement par le processeur de WFS ce qui permet au moins d’éclaircir pas mal le son.
A côté, au grand bassin, un gros sytème en line-array, l’occasion de mettre en parallèle deux esthétiques très différentes de sonorisation. 🙂

Pour le Grand bal du Yucca 2019, sur la scène de l’Espace mutualisé de Mix’art-Myrys, une scène en WFS, il n’y a pas de raison que les scènes alternatives n’en profitent pas elles aussi !
D’abord le Surnatural Orchestra, un ensemble de jazz de 18 musiciens qu’il faut mettre en place et sonoriser en 3 heures chrono. En si peu de temps le résultat était déjà honorable. Un travail sur les retours placés sur scène aurait permis de préciser un peu tout ça, mais pas le temps pour expérimenter cela avec les musiciens.
Puis un ensemble de musique contemporaine mené par Jeanne Ribis qui joue ses propres compositions pas loin du bar à une heure où celui-ci est en pleine effervescence ! La WFS a permis de maintenir un niveau sonore suffisant pour passer au dessus du brouhaha et de ne pas faire une purée acidulée avec les timbres des instruments.
La façade était composée pour l’antenne du bas de 11 enceintes de 4,5″ et 6 enceintes de 10″ en l’air plus deux double 15″ pour les subs.



Petite salle polyvalente du Kreiz Breizh à Kergist-Moëlou pour une représentation d’Une autre odyssée de l’ensemble La Main Harmonique dirigé par Frédéric Bétous. Comme pour les lieux alternatifs, il n’y a pas de raison que la WFS ne puisse pas trouver sa place dans des salles de campagne.
Une fois de plus la localisation des différentes voix et instruments permet de ne pas trop brouiller les timbres. Avec un peu de travail on arrive à recréer artificiellement une acoustique d’église pour porter les voix dans un espace très mat.
Neuf enceintes pour l’antenne du bas (4,5″), quatre pour celle du haut (8″) et une paire de subs en 15″


La légende de Saint Julien l’Hospitalier de Gustave Flaubert mis en scène par la compagnie La part de l’invisible avec Rachel Da Silva et Jérémy André dans l’église du musée des Augustins à Toulouse.
Le temps de réverbération de la nef de l’église du couvent des Augustins à Toulouse est de l’ordre de 10 secondes : quand on se parle à quelques mètres d’écart on a du mal à se comprendre. Ici il s’agissait de faire une reprise de la voix d’une comédienne pour cette lecture musicale et permettre à une centaine de personnes de suivre le récit.
Juste 10 enceintes en 4,5″ pour la voix et un tout petit peu de repiquage de la basse en DI.
